Les constructions plastiques de Michel Platnic sont autant de tentatives exploratoires pour utiliser le corps comme véhicule de libération. Le corps - très souvent le sien soumis à un travail préalable sur soi -, est invité à se mouvoir dans un espace crée, à découvrir ce dernier comme habitacle d’une possibilité nouvelle de monde. Cet espace consacre à la réalité une place palpable, nourrie d’intertextualité et de références reconnaissables mais rejoint une matrice fictionnelle, qui déforme et efface tout paradigme. Le corps, sujet à un rituel de préparation, habillé de peinture - une seconde peau le présentant vierge à l’espace neuf – se confronte alors à la possibilité vertigineuse de liberté, dénuée de hiérarchie ou de système de valeurs.

 

Le résultat de cette expérimentation à visée esthétique et politique se décline en différents supports - photographies, vidéos, performances - qui aboutissent à une conclusion commune : l’échec de l’homme à s’extraire de tout système.

 

L’exposition rétrospective présentée ici vise à référencer ces différentes possibilités et révéler le processus artistique d’exploration d’une solution.

Cette exposition a été organisée en partenariat avec Raphaël Durazzo.